Messe des cendres
Publié le 13 Février 2021
Entrée en Carême : messe des cendres !
Ce mercredi 17 février débutera le Carême, période de quarante jours qui se terminera par le Triduum Pascal.
Le rite de l’imposition des cendres, ce mercredi là, nous rappelle notre condition humaine : sur cette terre nous ne sommes que de passage et nous sommes des pécheurs, appelés à nous convertir. Ainsi, en traçant, avec les cendres, une croix sur le front, le prêtre dit : “Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle.”
Les cendres que l’on utilise pour la célébration sont faites en brûlant les rameaux bénis au dimanche des rameaux de l’année précédente. Le feu qui brûle le rameau évoque le feu de l’amour qui doit réduire en cendre notre péché.
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Messe des cendres
en forme extraordinaire
à 10h00 à la Maison Marie Médiatrice
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Messe des cendres
en forme ordinaire
à 16h30 à l'église de Chaumont
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MESSAGE DU SAINT-PERE POUR LE CARÊME 2021
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Quelle est l’origine du mercredi des cendres ?
Cette pratique qui plonge ses racines dans la Bible s'est développée au Moyen-Âge… jusqu'à aujourd'hui.
Dans la tradition liturgique de l’Église, le mercredi des Cendres est désigné sous le titre de « in capite jejunii », le mercredi « du début du jeûne, le premier jour de Carême dans le rite romain ». Il commence par l’austère rite de l’imposition des cendres, inaugurant le Carême. Le Carême représente, dans l’année liturgique, le cycle de préparation à la célébration du mystère de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Christ.
L’idée de pénitence
Le mercredi des Cendres est étroitement associé à l’idée de pénitence, déjà exprimée par les Hébreux qui se couvraient la tête de cendres, revêtus de ce tissu rugueux qu’on appelle le cilice. Judith, avant d’entreprendre la tâche ardue de libérer Béthulie, « entra dans son oratoire, et se revêtant d’un cilice, répandit de la cendre sur sa tête et, se prosternant devant le Seigneur, cria vers Lui » (Jdt 9, 1).
Jésus lui-même, déplorant l’impénitence des villes de Chorazeín et de Bethsaïde, les avertit qu’au Jour du Jugement, ils mériteront la même fin que Tyr et Sidon, s’ils ne font pas pénitence, s’ils ne se revêtent pas de cendre et de cilice (Mt 11, 21). Voici pourquoi Tertullien, Cyprien, Ambroise, Jérôme, ainsi que d’autres Pères et des écrivains chrétiens anciens font souvent allusion à la pénitence in cinere et cilicio. Et que l’Église, en organisant aux Ve et VIe siècles la « pénitence publique », choisit la cendre et le
« sac » (cilice) pour marquer le châtiment de ceux qui devaient expier des fautes graves et notoires.
Confesser ses fautes
La période de cette pénitence canonique commençait précisément ce jour-là et durait jusqu’au Jeudi Saint. Dans la Rome du VIe siècle, les pénitents se présentaient devant les évêques et les prêtres, confessaient leurs péchés et, le cas échéant, recevaient un vêtement de cilice imprégné de cendres, restant exclus de l’Église, avec la prescription de se retirer dans une abbaye pour accomplir la pénitence imposée pour ce Carême. Ailleurs, les pénitents publics accomplissaient leur peine en privé, autrement dit chez eux. Traditionnellement, le Carême débutait par la confession, non seulement pour purifier l’âme, mais aussi pour recevoir la Sainte Communion. En confessant leurs fautes, les pénitents étaient en « communion avec l’autel », c’est-à-dire qu’ils pouvaient avoir accès au Sacrement eucharistique, car l’Église vit de l’Eucharistie. Le premier formulaire de bénédiction des cendres date du XIe siècle.
Le rite de l’imposition des cendres sur la tête des pénitents, geste d’une grande portée symbolique, se propagera rapidement en Europe. Les cendres dont on se sert proviennent de la combustion des rameaux d’olivier bénits le dimanche des Rameaux de l’année précédente. Elles étaient imposées sur la tête des hommes, et en forme de croix sur le front des femmes.
( source ICI )