Le denier de l’Eglise : combien, pourquoi, comment ?

Il y a trop de prêtres. C’est la conclusion, mathématique, froide, et même un peu glaçante, que semblent nous crier les chiffres des finances diocésaines, à Blois et ailleurs. De fait, comme le rappelle notre administrateur, Don Didier-Marie, à l’occasion de la campagne de Toussaint pour le denier de l’Église : « En 2023, si le montant du denier collecté est identique à l’an dernier, il manquera cependant 850.000€ pour que les finances du diocèse soient à l’équilibre ». Or le calcul est vite fait : sur les 1.800.000€ de dépenses annuelles couvertes par le denier, la part consacrée à la prise en charge des prêtres s’élève à 1.300.000€[1]. CQFD. « Il y a trop de prêtres ». Cette conclusion n’est d’ailleurs pas seulement « mathématique », abstraite : je l’ai mise entre guillemets, car déjà, on la sent venir à la bouche de personnes rendues inquiètes par les résultats comptables.

Mais aucun livre de comptes ne saurait annuler la parole de Jésus dans l’Évangile : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Lc 10, 2). Priez, et aussi, agissez, contribuez !

Alors osons poser la question : trop de prêtres ? Ou trop peu de fidèles attentifs à remplir leur devoir de chrétiens en apportant leur contribution ? Merci de votre soutien ! Abbé Paul-Marie Hédon.