A l’école des saints : Maria (1884 -1965) et Luigi (1880 -1951) Beltrame Quattrocchi

Publié le 3 Septembre 2025

A l’école des saints


Une auréole pour deux.
Maria (1884 -1965) et Luigi (1880 -1951) Beltrame Quattrocchi 

A. Danese et G Paola di Nicola 
Emmanuel 2004 – 311 p

 

M

aria, fille unique, acquiert en autodidacte, une vaste culture classique et linguistique qui lui permettra, tout au long de sa vie, d’écrire de nombreux ouvrages axés principalement sur le mariage et l’éducation; travail quelle considère comme un «apostolat de la plume». Elle montre un tempérament fort, éventuellement autoritaire, mais pondéré par sa profonde vie de Foi et le soin vigilant qu’elle a de respecter la liberté intérieure de son époux et de ses enfants. Luigi quant à lui, a une fonction de brillant juriste au service de l’État; homme discret, «bonhomme» disent ses amis, dénué de toute forme dostentation, sobre et réservé, nhésitant pas à témoigner de sa Foi. Moins avancé que Maria sur le plan spirituel, il se laisse influencer avec douceur et sérénité, tout en jouant pleinement son rôle de chef de famille. Tout au long de leur vie conjugale, messe et communion matinales quotidiennes; c’est au sortir de l’église quils se souhaitent le bonjour. 

Mariés en 1905, ils ont 4 enfants dont 3 seront religieux: « Pour les deux époux, la vie conjugale se révèle, chaque jour davantage, comme un chemin vers Dieu à travers l’amour de l’autre, celui des enfants, des parents, des grands parents, de tous ceux qui fréquentent la maison et qui profitent de l’atmosphère d’unité qui y règne. » 

Outre leurs nombreuses activités (conférences, catéchisme pour adultes, préparation au mariage, mouvements de jeunesse…), les deux époux placent au premier plan de leurs devoirs, l’éducation de leurs enfants; une éducation scrupuleuse, orientée vers le service, lamour de la Patrie et le dévouement à l’Église. À la maison, une ambiance de douceur, de Foi, dunion et dhospitalité règne. « Dans la prière, dans l’approche fréquente des sacrements, lui et sa compagne bien-aimée, tout occupés à suivre les pas de leurs enfants consacrés, avaient créé l’atmosphère domestique d’un véritable sanctuaire, d’où se répandaient des activités et des initiatives destinées à favoriser la diffusion d’une vraie Foi chrétienne vécue », témoigne un ami. 

Pour les Beltrame, le sacrement de mariage sous-tend un « sacerdoce parental» et surtout, écrit Maria, un « sacerdoce maternel». L’éducation se fait avec douceur et fermeté. Leur fils, don Paolino résume ainsi l’éducation reçue: « Amour de la Patrie, ordre, service, respect de la femme, des anciens, des petits et des humbles, entraînement aux petits renoncements, esprit de sacrifice, fidélité dans les petites choses, solidarité, refus de tout gaspillage, esprit ‘chevaleresque’, dans le sens évangélique du terme, loyauté absolue, courage, confiance, ouverture au prochain à tous les niveaux ». Maria explique que le remède aux trois clous contemporains (manque de caractère, orgueil, égoïsme) est la valorisation de la vertu de Force qui permet d’accéder à la liberté et à la responsabilité; donc d’établir une échelle des valeurs qui favorise la capacité de choisir et de discerner vers le Bien. Ce sont les enfants qui font le choix de leur vocation librement, avec discernement, quel que soit le coût pour les parents: « Je ne saurais dire comment cela se fait, mais le souvenir de cette douleur paternelle, tendre et contenue, sans paroles et sans larmes, est toujours resté gravé en moi. Je ne pouvais pas alors en comprendre la profondeur ni me rendre compte que j’avais devant les yeux l’image d’un holocauste accepté et voulu, dans une adhésion héroïque ». (une cousine témoin de l’annonce des vocations des enfants chez les bénédictins). 

En conclusion de son homélie, le 21 octobre 2001, Jean-Paul II déclareà lintention des familles : «Très chers amis, l’Église a confiance en vous, pour affronter les défis qui l’attendent en ce nouveau millénaire. Parmi les voies de sa mission, ‘la famille est la première et la plus importante’. L’Église compte sur elle, l’appelant à être un sujet actif d’évangélisation et d’apostolat ». G.G.  

 

Rédigé par paroissedechaumontsurloire

Publié dans #Actualités, #Formation, #Le sujet du mois

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