Série sur la liturgie - La messe expliquée - La préparation à la messe et la procession
Publié le 30 Septembre 2024
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Après avoir accompagné le prêtre dans le silence de la sacristie, nous revenons maintenant dans l’église, auprès des fidèles, où règne là aussi un silence recueilli. C’est le temps de la préparation des cœurs à la célébration du saint Sacrifice de la Messe. Il est essentiel de veiller sur ce recueillement préparatoire comme sur la prunelle de nos yeux. Il est si facile, dans la joie qu’on a de se retrouver, de laisser l’église se transformer en salle de concert avant le spectacle… Prenons donc bien garde à réserver les bavardages amicaux au parvis de l’église, à la fin de la messe. Il va sans dire par ailleurs, que la meilleure façon d’entrer dans ce silence préparatoire à la messe, c’est d’arriver un peu avant l’heure, plutôt que trois minutes après le début du chant d’entrée…
Les rites d’entrée
On ne passe pas ainsi brutalement de l’agitation du monde ambiant à la contemplation priante du mystère de notre salut, qui va se dérouler à l’autel de Dieu. Sont ainsi expliqués les rites d’entrée prévus par la liturgie et qui vont nous immerger dans le mystère.
Actionnée par un enfant de chœur, la cloche de la sacristie se fait entendre, et la procession, sortant de la sacristie, s’avance vers l’autel. Ce cortège est grave, solennel, il est comme une montée au Calvaire. Mais ce cortège, tout en même temps, est profondément joyeux. Dans cette joie, l’orgue, le chant, les flambeaux et l'encens nous invitent à entrer : nous allons
à la rencontre du Seigneur vivant, ressuscité. C’est ce que chante le Psaume 42, récité au tout début de la messe dans la liturgie tridentine : « J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ».
Arrivé à l’autel, le prêtre vénère l’autel. Ce geste nous rappelle le caractère sacré de la table sainte où va se dérouler le saint sacrifice, mais il redit également au prêtre que le Christ est son unique amour. L’autel est en effet le symbole du Christ. Ce baiser de vénération exprime enfin l’hommage de l’Eglise aux saints, dont les reliques reposent sous la pierre d’autel. La présence de ces reliques ainsi scellées dans la pierre rappelle qu’aux premiers temps de l’Eglise les messes furent célébrées sur les tombes des martyrs, au jour anniversaire de leur glorieuse mort.
Le prêtre encense alors l’autel. La fumée qui s’élève invite l’âme des fidèles à entrer dans un esprit d’adoration et de prière.
APMH