Saint Léopold Mandic : Saint de la réconciliation

Publié le 30 Août 2023

 

Saint Léopold Mandic, 1866 – 1942

Saint de la réconciliation – P.E. Bernardi, 1986, 420 p.

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Le peuple croate a, tout au long de son histoire, défendu son identité chrétienne ; si bien qu’en 1519, le pape Léon X le proclame « défense avancée de la chrétienté ».

En digne fils de la Croatie, Bogdan (Dieudonné), benjamin d’une fratrie de 13 enfants se voit, très jeune, entrer au service de l’Église. Entré au séminaire en 1882, il est ordonné prêtre en 1890 dans la famille franciscaine des capucins, sous le nom de frère Léopold. Il pressent sa vocation de missionnaire tournée vers le retour à l’unité des dissidents orthodoxes, ses voisins slaves.

La Providence en décide autrement : physiquement chétif (il mesure 1,35 M), très tôt atteint d’arthrite, il est en outre affecté de difficultés d’élocution. Ses supérieurs l’envoient donc au couvent de Padoue où il se consacrera toute sa vie au ministère de la confession.

Immergé dans le Christ, fils attentif et aimant de Notre-Dame, il montre une profonde exigence pour le sacerdoce et la sainte messe : « le prêtre, en célébrant les saints mystères, offre à Dieu son Fils et renouvelle d’une manière non sanglante l’offrande de la croix ; en célébrant, nous offrons donc un bien infini, le Fils même de Dieu à Dieu le Père » (à un pénitent). Fort de cette grâce, le père Léopold consacre toutes ses journées, pendant plus de 50 ans au ministère de la confession ; et ceci jusqu’à son dernier jour, dans l’infirmerie du couvent où il confesse encore 50 personnes.

Le patriarche de Venise, futur Jean-Paul Ier fait ce commentaire en 1972 : « Le bon Pasteur a dit clairement : on fait davantage fête en paradis pour un seul pécheur repenti que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence ! Le père Léopold a fidèlement copié cet aspect de Jésus : lui aussi a affronté le péché et rencontré le pécheur. Le père Léopold avait le ‘style’ de Jésus. Il possédait, comme lui, la même bonté, la même miséricorde. C’est alors qu’il n’était plus disciple, mais qu’il devenait lui aussi le maître qui possédait un trésor – les mérites du Christ – d’où il retirait des choses bonnes. »

Et lors de sa canonisation, le 16 octobre 1983, le pape Jean-Paul II le définit ainsi : « C’est dans cette pauvreté d’une vie extérieurement insignifiante que l’Esprit vint pour susciter une nouvelle grandeur : celle d’une héroïque fidélité au Christ, à l’idéal franciscain, au service sacerdotal envers les frères. Saint Léopold n’a pas laissé d’œuvre théologique ou littéraire… pour tous ceux qui le connurent, il ne fut pas autre chose qu’un pauvre moine ; petit, maladif. Sa grandeur est ailleurs : dans l’immolation, dans le don de soi, jour après jour, tout au long de sa vie sacerdotale… dans le silence, dans la discrétion, dans l’humilité d’une cellule-confessionnal. Frère Leopold était tours là, disponible et souriant, prudent et modeste, confident discret et père fidèle des âmes, maître respectueux et conseiller spirituel compréhensif et patient. Si l’on voulait le définir d’un seul mot, comme le faisaient durant sa vie ses pénitents et ses confrères, alors il est ‘le confesseur’ ; il savait seulement ‘confesser’. Et pourtant, c’est précisément là que réside sa vraie grandeur. Dans cette façon de disparaître pour faire place au vrai Pasteur des âmes. » G.G.

 

 

 

Rédigé par paroissedechaumontsurloire

Publié dans #Actualités, #Formation, #Le sujet du mois

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