« Monseigneur Thuan, un évêque face au communisme »
Publié le 27 Janvier 2020
« Monseigneur Thuan, un évêque face au communisme »
Anne Bernet, Tallandier, 2018, 507 page
En ce temps, le nôtre, où l’apostasie s’étale avec complaisance, dans des proportions inégalées dans l’histoire de l’humanité, surgissent de grands témoins de la Foi.
Monseigneur Thuan (1928-2002) fut l’un de ces confesseurs attachés jusqu’au martyre à la « soumission » à Dieu (Thuan en vietnamien signifie soumission).
Issu d’une grande famille annamite, devenu prêtre au milieu des années 1950, il assiste à la dépravation de son peuple par « l’allié » américain qui se méfie de ces catholiques attachés à leur patrie. Ses oncles vont être assassinés par la C.I.A., lui-même, devenu évêque est l’objet d’un attentat.
En 1975, le Vietnam est « libéré ». Thuan apparaissant comme un opposant par son appartenance familiale et son influence spirituelle immense (il est alors archevêque de Nha-Trang) est incarcéré.
Son séjour dans les geôles communistes dure 13 ans ; c’est un véritable enfer pour lui ; mais aussi pour ses geôliers : ils ne comprennent pas que ce prisonnier refuse, malgré les traitements subtils infligés, d’avouer ses crimes imaginaires. Mais en plus, son rayonnement est tel que ses gardiens ne tardent pas à devenir ses pénitents : même les révolutionnaires choisis dans l’élite de la police politique.
Une solution : le supprimer. Mais il est trop connu, le Vatican le réclame.
De guerre lasse, il est expulsé en 1988 et ne pourra plus remettre les pieds dans son pays.
Comme d’autres grands prélats (Von Galen en Allemagne), Thuan montre que la puissance des systèmes diaboliques s’avère bien dépourvue face à la sainteté. G.G.
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