L’hyperdulie : c’est grave Docteur ?
Publié le 13 Mai 2018
L’hyperdulie : c’est grave Docteur ?
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Hyperdulie : pas la peine de vous précipiter sur votre Larousse médical : vous n’y trouverez pas ce mot aux allures de maladies ou d’autres choses pas très sympathiques du même genre. Il ne s’agit pas davantage d’un nouveau concept de la psychologie, dont vous pourriez faire étalage avec vanité dans une discussion mondaine (Dieu nous en garde).
Ce mot, ce n’est pas votre médecin traitant (ou votre psy) qui vous en parlera. C’est votre curé. Ce mot qui c’est vrai sort de l’ordinaire, il ne vous parlera pas d’une maladie, mais tout au contraire d’un remède : remède au manque de foi, voire aux crises de foi. Remède aux passions désordonnées (la concupiscence), au péché tout simplement. Il ne vous parlera pas de fragilité, mais de force : il vous mettra dans les mains une arme redoutable contre le démon et ses anges.
L’hyperdulie vous parle du chapelet que vous avez dans la poche et que sortez quotidiennement, pour en égrener les Ave Maria, elle vous parle de la médaille miraculeuse que vous avez autour du cou, ou du scapulaire de ND du Mont Carmel. Elle vous parle de votre amour de la TS Vierge Marie que nous célébrons de façon plus spécialement en ce beau moi de mai.
L’hyperdulie, c’est tout simplement le culte que nous rendons à la Sainte Vierge. A Dieu nous rendons un culte d’adoration : le culte de latrie (lorsque ce culte d’adoration est rendu à une créature : on parle d’idolâtrie, péché contre le 1er commandement). Le culte de latrie n’est dû qu’à Dieu seul. Aux saints revient le culte de dulie, fait de vénération, d’attachement, de confiance.
Mais il fallait pour Notre Dame un culte spécial, un culte de dulie éminente : un culte d’hyperdulie. Pouvait-on faire moins pour la Reine du Ciel, pour celle mérita par son humilité de devenir la Mère de Dieu ?
Que le mois de mai, mois de Marie, avive ou réveille en nous la piété mariale, selon la belle devise de Saint Louis-Marie Grignon de Montfort :
A Jésus par Marie.