Le sujet du mois: Le 1er commandement
Publié le 2 Avril 2018
Le sujet du mois : Le 1er commandement
JE SUIS LE SEIGNEUR TON DIEU. TU N’AURAS PAS D’AUTRE Dieu
(ou « Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout »)
(Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 442, 443, 444, 445)
Pour le fidèle, [la déclaration divine : « Je suis le Seigneur ton Dieu » (Ex 20,2)] implique de garder et d’exercer les trois vertus théologales, et d’éviter les péchés qui s’y opposent. La foi croit en Dieu et repousse ce qui lui est contraire, comme par exemple le doute volontaire, l’incrédulité, l’hérésie, l’apostasie, le schisme. L’espérance attend avec confiance la vision bienheureuse de Dieu et son aide, évitant le désespoir et la présomption. La charité aime Dieu par-dessus tout : il faut donc repousser l’indifférence, l’ingratitude, la tiédeur, l’acédie ou indolence spirituelle, et la haine de Dieu, qui naît de l’orgueil.
Quant à la Parole du Seigneur : « Adore le Seigneur ton Dieu, à lui seul tu rendras un culte » (Mt 4,10), elle implique d’adorer Dieu comme le Seigneur de tout ce qui existe; de lui rendre le culte qui lui est dû de façon individuelle et communautaire; de le prier par la louange, l’action de grâces et la supplication; de lui offrir des sacrifices, avant tout le sacrifice spirituel de notre vie, uni au sacrifice parfait du Christ; de garder les promesses et les vœux faits à Dieu.
Tout homme a le droit et le devoir moral de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église, et quand il l’a connue, de l’embrasser et de lui être fidèle, en rendant à Dieu un culte authentique. En même temps, la dignité de la personne humaine requiert qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience, ni, dans les limites de l’ordre public, empêché d’agir selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres.
Ce [1er] commandement proscrit : le polythéisme et l’idolâtrie, qui divinise une créature, le pouvoir, l’argent, même le démon; la superstition, qui est une déviance du culte dû au vrai Dieu et qui s’exprime encore sous diverses formes de divinisation, de magie, de sorcellerie et de spiritisme; l’irréligion qui s’exprime par l’action de tenter Dieu, en paroles ou en actes, par le sacrilège, qui profane des personnes ou des choses sacrées, surtout l’Eucharistie, par la simonie, par laquelle on entend acheter ou vendre des réalités spirituelles; l’athéisme, qui rejette l’existence de Dieu, se fondant souvent sur une fausse conception de l’autonomie humaine; l’agnosticisme, pour lequel on ne peut rien savoir de Dieu et qui comprend aussi l’indifférentisme et l’athéisme pratique.