Pourquoi encourager les retraites d'enfants ?

Par l’Abbé Vincent Pinilla

 Chez un adulte réellement chrétien, les grands choix de l’existence sont pour une part déjà faits : il s’agit de les approfondir, parfois de les purifier, souvent de leur donner toute la fécondité que l’on est en droit d’attendre.

Le cas de l’enfant et celui de l’adolescent est tout autre. A leur âge, l’âme est très malléable, la personnalité ne se formant que progressivement. L’éducation consiste ainsi, au fil des années, à éveiller le jeune à plus grand que lui, à lui faire préférer de plus en plus la vérité au mensonge, le bien au mal, la beauté à la laideur – et Dieu à tout.

Le défi est donc que le jeune choisisse le bien, mais qu’il finisse par le faire par une décision personnelle ! […]

Nul doute que l’éducation des parents, les sacrements de communion et de confession, le catéchisme, contribuent à forger les âmes. Le scoutisme y participe aussi, selon sa fécondité propre.

Cependant l’expérience montre qu’une retraite annuelle s’avère un complément très opportun et même, d’après les paroles de Saint Jean-Paul II « quasi nécessaire, spécialement à certains moments délicats de la croissance, si nous voulons que les jeunes restent chrétiens ». Face eux-mêmes et face à Dieu, les jeunes sont dans les meilleures conditions pour prendre une décision. Durant ce temps privilégié, il est plus difficile de rester indifférent aux vérités éternelles. La liberté reste entière, la réponse sera personnelle, bonne ou non, exprimée avec plus ou moins d’intensité – mais en accompagnant ces jeunes âmes de notre prière, nous demandons au Seigneur de les aider à Le trouver.

N’hésitons donc pas à participer à l’œuvre des retraites spirituelles et à encourager nos amis à faire de même, conscients que peu d’enfants ont la grâce de pouvoir vivre ce temps privilégié.