Le sujet du mois : la PMA, qu’en dit l’Eglise ?

Publié le 1 Octobre 2017

Le sujet du mois : la PMA, qu’en dit l’Eglise ?

https://thumbs.dreamstime.com/b/signe-de-point-d-interrogation-5725777.jpgLe « débat » actuel visant à ouvrir l’accès de la PMA aux « couples » de femmes et aux célibataires, fait de nouveau planer de sombres nuages sur l’amour humain et la famille. Mais cela ne doit pas nous faire oublier que le recours aux techniques de procréation qui se substituent à l’acte conjugal, est toujours, en soi, une violation grave de la loi naturelle. Explications.

La PMA, qu’est-ce que c’est ?

 La PMA (Procréation Médicalement Assistée) ou AMP (Assistance Médicale à la Procréation) désigne l’ensemble des techniques permettant d’aider la procréation. Il y a principalement trois techniques :

  • Une méthode naturelle (aide médicale pour favoriser une conception naturelle, cf fertilitycare.fr).

 

  • L’insémination artificielle

 

  • La Fécondation in vitro avec transfert embryonnaire

L’enseignement de l’Eglise

L’Eglise déclare que sont à exclure toutes les techniques qui se substituent à l’acte conjugal, en dissociant l’acte sexuel de l’acte procréateur.

Les techniques qui provoquent une dissociation des parentés, par l'intervention d'une personne étrangère au couple (don de sperme ou d'ovocyte, prêt d'utérus) sont gravement déshonnêtes. Ces techniques (insémination et fécondation artificielles hétérologues) lèsent le droit de l'enfant à naître d'un père et d'une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage. Elles trahissent "le droit exclusif à ne devenir père et mère que l'un par l'autre" (instr. "Donum vitæ" 2,1). CEC n°2376.

 

Pratiquées au sein du couple, ces techniques (insémination et fécondation artificielles homologues) sont peut-être moins préjudiciables, mais elles restent moralement irrecevables. Elles dissocient l'acte sexuel de l'acte procréateur. L'acte fondateur de l'existence de l'enfant n'est plus un acte par lequel deux personnes se donnent l'une à l'autre, il "remet la vie et l'identité de l'embryon au pouvoir des médecins et des biologistes, et instaure une domination de la technique sur l'origine et la destinée de la personne humaine. […](cf. instr. "Donum vitæ" 2,5).CEC n°2377.

 

L'enfant n'est pas un dû, mais un don. […] L'enfant ne peut être considéré comme un objet de propriété, ce à quoi conduirait la reconnaissance d'un prétendu "droit à l'enfant". En ce domaine, seul l'enfant possède de véritables droits: celui "d'être le fruit de l'acte spécifique de l'amour conjugal de ses parents, et aussi le droit d'être respecté comme personne dès le moment de sa conception" ( instr. "Donum vitæ" 2,8). CEC 2378.

A ces raisons principales, s’ajoutent un certain nombre de facteurs aggravants, notamment :

  • Les atteintes à la vie et à la dignité des embryons (par la congélation pratiquée dans tous les cas de fécondation in vitro et la suppression des « embryons surnuméraires »)

 

  • les risques pour la santé physique et psychique de l’enfant conçu et ceux pour la santé de la mère, notamment en cas de stimulation ovarienne pour la FIV

 

les conséquences psychologiques pour le couple (intrusion de la médecine dans la vie intime du couple ; dans la FIV, le père est exclu de la conception de son enfant ; souffrance liée à la congélation et à la destruction d’une partie des embryons…)

Rédigé par paroissedechaumontsurloire

Publié dans #Le sujet du mois

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